Conclusion

Les deux piliers sur lesquels repose l’écriture académique au format texte avec Markdown et Pandoc sont la science ouverte (au minimum le libre accès aux publications, des logiciels libres et des données ouvertes) et le low-tech (est-ce que c’est utile, facilement accessible et durable ?). Ils nous amènent à nous interroger sur l’adéquation de nos méthodes, nos formats et nos outils.

Celles et ceux qui auront, à la lecture de ce manuel, testé Markdown via un site en ligne, voire installé et testé quelques outils, se sont probablement rendu compte que cette pratique d’écriture permet de reprendre la main sur toutes les étapes de la rédaction, de l’écrit initial au partage final.

Avec Markdown, contrairement à ce que l’impératif fonctionnel nous impose (“nous nous occupons de tout, vous n’avez pas besoin de savoir comment”), nous avons toujours le choix des formats, des méthodes et des outils. Il faut revenir à des méthodes plus simples, faire les choses dans l’ordre : écrire, illustrer, éditer puis diffuser.

Changer ses habitudes, se familiariser à de nouveaux outils, à de nouveaux formats et à de nouvelles méthodes n’est bien évidemment pas simple. Il faut y aller progressivement. Partir d’un texte simple, un rapport de quelques pages, une courte présentation et tout devient progressivement possible. Cependant, comme lorsque l’on décide de faire le choix du “libre” en remplaçant Word par LibreOffice ou de remplacer Windows par une distribution Linux, le coût du changement (des habitudes, mais pas seulement) est souvent élevé. C’est un choix que l’on fait. Il ne peut pas être imposé. C’est une décision personnelle.

Contrairement à une première impression que l’on pourrait avoir, il ne faut pas être un informaticien chevronné pour maîtriser Markdown. Personnellement, je m’y suis intéressé, il y a maintenant dix ans, parce que je cherchais un outil de rédaction sans distraction. Le premier outil proposé à partir d’une simple recherche a été Typora… basé sur Markdown. Le reste est venu avec des changements progressifs d’habitudes.

Pour d’aucuns, reprendre la main, c’est aussi s’intéresser à l’outil “ordinateur”. Bien intégrer les notions de fichiers, dossiers et programmes. Savoir où ils sont. Savoir les nommer, renommer, déplacer et effacer sans attendre qu’une application décide de le faire à votre place pour “vous faciliter la vie…”. Et ça aussi c’est important.