Historique
Markdown est donc un langage de balisage léger. Il a été créé par Aaron Swartz et John Gruber en 2004 (voir le site de référence maintenu par John Gruber[1] et le site d’Aaron Swartz[2]) afin de générer facilement du code html pour le web.
Le nom “Markdown” est un clin d’œil de ses créateurs qui détournent l’expression “markup language”, qui se traduit par “langage de balisage” en remplaçant “up” par ““down”. Ce néologisme souligne le caractère particulièrement léger et simplifié de Markdown.
La syntaxe de Markdown a été inspirée par plusieurs autres langages utilisés pour la génération de documents html dont Setext (1992), Textile (2002) et reStructuredText (2002) mais surtout le format du texte brut des courriels.
La syntaxe originale de Markdown est uniquement composée de caractères typographiques moins fréquents (par exemple le choix de # pour les titres). Elle est prévue pour être facile à lire et à écrire et ne correspond qu’à un petit nombre de balises html. Markdown n’a pas pour objectif de remplacer le langage html, ni même de s’en rapprocher, mais de faire gagner du temps aux rédacteurs de pages Web.
Pour transformer un fichier Markdown en fichier html avec la méthode historique, on peut utiliser markdown.pl (une application PERL[3] créé par J. Gruber). On peut retrouver la source ici : https://github.com/lauriro/markdown/tree/master. Il existe aussi une version en ligne[4] de l’outil de transformation.
Variantes
Depuis sa création, Markdown a été étendu avec, entre autres, le Markdown Extra qui ajoute des tableaux, des abréviations, des notes en bas de page et des définitions au CommonMark[5] (le nom en définitive donné au format original). Le Markdown extra est par exemple utilisé pour les Wikis ou les CMS[6] comme Drupal.
Le Github Markdown a aussi permis l’ajout de tableaux et de méthodes pour ajouter du code et l’utilisation de couleurs. C’est le format de tous les fichiers readme sur Github.
Le Vanilla Flavored Markdown a amélioré les liens, permis l’inclusion de codes html et amélioré les listes (numérotation et indentation).
Enfin le MultiMarkdown (assez proche du Pandoc-Markdown utilisé dans ce manuel) est plus adapté pour le travail universitaire avec par exemple l’intégration et/ou l’amélioration des tables, des notes en bas de page, des références croisées ou des équations mathématiques.
Pandoc
Avec l’apparition de Pandoc[7] en 2006, Markdown peut être utilisé pour produire d’autres types de documents (que le html), dont le pdf[8]. Grâce à l’utilisation de Pandoc qui fait appel à LaTeX, il est possible de produire des documents avec une qualité identique à celle des documents produits directement avec LaTeX (Pierre, 2017).
Utiliser Markdown ne doit pas être considéré comme une complication supplémentaire mais fait au contraire partie d’un mouvement Low-Tech (utile, accessible et durable). Il fait partie de ces solutions Single Source publishing, c’est-à-dire qu’avec un (ou plusieurs) même(s) fichier(s) source(s) on peut produire des documents dans différents formats (pdf, html, ePub…).
- https://daringfireball.net/projects/markdown/ ↵
- http://www.aaronsw.com/weblog/001189%5D ↵
- Cette opération est réservée aux geeks ou aux personnes qui maîtrisent le mode “Terminal”. ↵
- https://daringfireball.net/projects/markdown/dingus ↵
- https://commonmark.org/ ↵
- Content Managment Systems. ↵
- https://pandoc.org ↵
- C’est depuis la version de 0.3 de mai 2007 que Pandoc permet la transformation de Markdown en ficihiers pdf paginés. Pandoc a été créé et est maintenu par John MacFarlane. ↵