Synthèse des échanges sur la thématique

Cette première session a tout d’abord mis en évidence les difficultés logistiques que représentent les campagnes de REH/APL pour les laboratoires. La réalisation des prélèvements se fait à une période chargée pour les préleveurs prestataires (principalement agriculteurs ou entreprises de travaux agricoles). Estimer la date de déclenchement des prélèvements et communiquer auprès des préleveurs et agriculteurs autour de cette date représente une réelle difficulté pour les laboratoires.

Une distinction entre REH et RDD (reliquat début drainage) s’est dessinée lors de cette session, à partir du choix dans la date de déclenchement des prélèvements. Le REH serait associé à une date, ou période, fixée à l’avance, pour des questions organisationnelles et d’inter-comparaison au sein d’un même territoire, tandis que le RDD est associé à une date établie plus finement, pour être au plus près du début du drainage.

Une réflexion collective autour du nombre de carottes à réaliser par couche et par type de précédents a également animé cette session. La difficulté à échantillonner dans la couche 60-90 cm, associée à des attendus plus faibles sur cette couche plus profonde (moins de variabilité), tendent à réfléchir à la possibilité de prélever plus de carottes dans les premières couches (0-30 cm et 30-60cm) que dans la dernière (dans les sols profonds).

Les échanges autour de la variabilité spatiale ont permis de discuter des atouts et limites des différents schémas d’échantillonnage. La méthode en cercle a les avantages de fournir des résultats plus fiables et de permettre une inter-comparaison des résultats, elle permet cependant une moins grande représentativité de la parcelle. La méthode consistant à réaliser les prélèvements sur deux diagonales croisées permet elle une bonne représentativité de la parcelle mais nécessite un nombre de carottes élevé pour fournir des résultats fiables. Le choix dans la méthode d’échantillonnage peut dépendre de l’hétérogénéité de la parcelle et de l’usage que l’on fait du RDD, l’essentiel sera quoiqu’il en soit de conserver cette méthode chaque année sur la même parcelle pour permettre une comparaison interannuelle. Ces échanges sur la variabilité spatiale des résultats soulèvent aussi la question de la valeur d’incertitude acceptable. Un juste milieu est à trouver entre :

  • prélever un faible nombre d’échantillons, pour un coût plus réduit, mais accepter de disposer de résultats avec une marge d’erreur importante et
  • prélever un nombre d’échantillons élevé, pour des résultats fiables avec une faible incertitude, mais accepter un coût important pour la campagne de mesure de reliquats et assumer une logistique complexe pour le laboratoire.

Il est, quoi qu’il arrive, nécessaire d’accepter qu’une proportion des résultats ne pourra pas être expliquée.

Cette session a également soulevé une réflexion autour de la prise en compte de l’ammonium dans l’interprétation des reliquats. Selon les usages, il est soit non considéré dans les résultats, soit utilisé comme indicateur de validité du traitement de l’échantillon (révèle la qualité de la conservation et de la décongélation avant analyse) ou encore comme indicateur de minéralisation active.

Enfin, cette session a ouvert aussi des questionnements autour d’une meilleure estimation de la charge caillouteuse et de la densité apparente pour bénéficier de reliquats plus proches de la réalité. L’intérêt de disposer du profil hydrique du sol pour interpréter les résultats a également été souligné.

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Retours d’expérience autour du REH/RDD/APL Copyright © by Christophe Vandenberghe et Marion Delesalle is licensed under a Licence Creative Commons Attribution 4.0 International, except where otherwise noted.

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